Fanny CREMIEUX, née MEYER

1882-1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence:

Fanny CREMIEUX, née MEYER

Martial Mardochée Crémieux descended from a family of “Papal Jews” who had settled in the Comtat Venaissin between Carpentras,  Cavaillon and l’Isle-sur-la-Sorgue.  He was born in Marseille in 1877. Martial’s father’s name was Gabriel Crémieux.  His mother was Anaïs Millaud.
During the second half of the nineteenth century the Crémieux tribe spread north, developing a kind of “chain” of tailor shops whose motto was “Crémieux habille mieux” (Crémieux clothes better) in Toulouse, Saint-Nazaire, Tours.
Martial was short; he could hardly have been more than 1.55 meters (5 feet) tall. He was of the “poilu” generation (WWI veterans) and he wrote, perhaps in the trenches, a battle song that wasn’t worth zilch but which gave marvelous insight into the delusions of the time. With his wife Fanny, née Meyer, he led a quiet, modest life among his needles and his chalk at n° 54 rue des Martyrs, near the Place Pigalle in Montmartre. His great worry was the quarterly bills to be paid and the deadbeats given credit so as to avoid losing everything. He was apparently a kind of Parisian “cockney”, whose humor was greatly enjoyed at family get-togethers. He would slip five francs to the municipal employee when he went to vote so as not to have to hear “Martial Mardochée” called out. His first name was already ridiculously ill-suited to his physique!
Fanny seems to have had a little side business selling second-hand jewelry.
Martial and Fanny were of low stature living a lowly life in their low-rent apartment in their lower-class neighborhood. They had suffered the tragedy of losing a 14-year-old son. They scrupulously paid their taxes and their rent, never jay-walked, and obeyed the law. It never occurred to them for a second to refuse to comply with the law requiring all Jews to declare their identity. Their I.D. cards carried a red stamp and they wore the yellow star. They did their shopping in the allotted time slots; their telephone was cut off. A cousin is said to have warned them in July, 1944, when the allied troops were only a few dozen kilometers from Paris, that a roundup was scheduled for the next day, but they dared not go to a hotel even for one night. It was forbidden!
The Auschwitz archives are dry, but clear:
“Crémieux Fanny and Martial were killed in the gas chamber upon arrival in the camp”.
They no doubt never did understand…[:pl]

Fanny CREMIEUX, née MEYER

Martial, Mardochée Crémieux est le descendant d’une famille de « Juifs du Pape » établis dans le Comtat Venaissin, entre Avignon, Carpentras, Cavaillon et l’Isle sur la Sorgue. Il est né à Marseille en 1877. Le père de Martial se nomme Gabriel Crémieux. Sa mère Anaïs Millaud.
Au cours de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle ces Crémieux essaiment vers le Nord en développant une sorte de « chaîne » de magasins de tailleurs dont la devise était « Crémieux habille mieux » à Toulouse, à Saint-Nazaire ou à Tours.
Martial était petit, il ne devait guère dépasser les 1,55m. De la génération des « poilus », il a écrit, dans les tranchées peut-être, une chanson guerrière qui ne vaut pas tripette mais qui trahit merveilleusement les fantasmes de l’époque. Il menait avec son épouse, Fanny, née Meyer, une petite vie tranquille entre ses aiguilles et ses craies, au cinquante-quatre de la rue des Martyrs, près de la Place Pigalle. Sa hantise était constituée par les échéances trimestrielles et par les clients mauvais payeurs auxquels on faisait crédit pour ne pas tout perdre. C’était semble-t-il un titi parisien dont l’humour était apprécié lors des réunions de famille. Il donnait cinq francs à l’employé de mairie, quand il allait voter, pour ne pas s’entendre appeler « Martial, Mardochée ». Son premier prénom était pourtant déjà assez ridicule et mal assorti à son physique !
Il semble que Fanny avait une petite activité dans le commerce des bijoux d’occasion.
Martial et Fanny étaient petits et vivaient petitement dans leur petit appartement et leur quartier petit-bourgeois ; la perte d’un fils, à 14 ans, avait été leur drame. Ils payaient scrupuleusement leurs impôts et leur loyer, traversaient dans les passages pour piétons et respectaient la loi. Ils n’imaginèrent pas un instant de ne pas obéir à celle qui demandait aux Juifs de se déclarer. Ils eurent des cartes d’identité marquées en rouge et portèrent l’étoile ; ils firent leurs courses aux heures autorisées et on leur retira le téléphone. Il semble qu’un cousin les prévint en juillet 1944, alors que les troupes alliées étaient à quelques dizaines de kilomètres de Paris, qu’il y aurait une rafle le lendemain, ils n’osèrent pas aller à l’hôtel, même pour une nuit. C’était défendu !
Les archives d’Auschwitz sont sèches mais claires :
“Crémieux Fanny et Martial ont été tués dans la chambre à gaz dès leur arrivée au camp”.
Ils n’ont sûrement jamais compris…

Contributor(s)

Alain Crémieux

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